Le ministre de la défense et président de la région Bretagne visitera demain l'établissement de Safran
à Fougères (35), qui semble avoir réussi sa quatrième reconversion. Initialement (1970), le site fabriquait des télescripteurs et de la téléphonie, activité que Sagem (à l'époque) avait abandonné, dans un marché trop concurrentiel. Idem pour les tableaux de bords automobiles et les décodeurs.
Fougères était alors devenu le centre de la Félinie : en Ille-et-Vilaine, Sagem assurait désormais la production des équipements Félin de l'armée de terre, réservés à l'infanterie. Mais les quantités ont été réduites dans les coupes budgétaires (1), et même si Safran livre de nouveaux composants pour faire évoluer le Félin, l'activité a décru. D'autant plus que ce système, sur lequel Sagem fondait de gros espoirs à l'export n'a pas convaincu. Pas plus que les produits dérivés, comme des viseurs pour mitrailleuses par exemple.
Le site est désormais le site de référence pour tout le groupe Safran en matière de cartes électroniques qu'on retrouve aussi bien dans le Félin, le Patroller, mais aussi dans les FADEC civils et militaires et l'optronique.
Selon la direction parisienne de Safran Electronics and Defense (2), cette nouvelle évolution s'est faite sans casse sociale : le site emploie environ 700 salariés.
La région (Bretagne) avait contribué à la dernière reconversion du site, à hauteur de 600.000 EUR.
(1) à la même époque, Sagem avait aussi pris de plein fouet les coupes sur les cibles de production de l'AASM.
(2) le groupe Safran a rebrandé le nom de ses divisions plus tôt dans l'année, dont celui de Sagem.