Avec une centaine de journalistes du monde entier, j'ai pu embarquer aujourd'hui à bord du dernier-né
d'Airbus, l'A350XWB. C'est le deuxième prototype de l'avion civil, équipé quasiment comme un avion de série, qui a été utilisé, un an jour pour jour pour le premier anniversaire de son premier vol, le 26 février 2014 (1).
Airbus avait eu l'outrecuidance de réaliser deux premiers vols d'A350XWB ce jour-là, le MSN4 prenant lui aussi son envol. Le développement de cet avion déjà commandé à 780 exemplaires par 40 clients a dévoré des milliers d'ingénieurs. L'an dernier, certaines (mauvaises ?) langues expliquaient que ces ingénieurs et moyens d'essais auraient été bien utiles au développement de l'A400M militaire, aux enjeux commerciaux estimés moindres. Mais qui a connu de multiples soucis (2).
Une fois écartées ces questions bassement terrestres, on embarque. Ce qui frappe, c'est l'ambiance lumineuse à l'intérieur de l'avion, créée par les technologies LED, et l'in-flight entertainment (IFE), avec un écran individuel interactif qui permet de regarder certaines chaînes de télé en direct, des films de ciné, d'écouter quelques albums, de visualiser trois caméras externes de l'avion. On apprécie le port USB qui permet de recharger le téléphone, ou la prise casque jack standard qui permet d'utiliser un vrai casque du commerce pour un meilleur rendu. L'internet est aussi accessible.
Les coffres à bagages de la ligne centrale les sont beaucoup moins par contre, ce qui peut permettre à une femme à la taille inférieure à 1,70 m de vérifier si la galanterie existe toujours. Dans le cas contraire, il reste toujours possible de monter sur le siège pour gagner en hauteur, et récupérer son bagage.
Afin que les compagnies en aient pour leur argent, les espaces de repos des personnels navigants ont été relégués au-dessus de la cabine, ce qui permet de loger encore des sièges dans l'espace gagné.
Qatar Airways, compagnie de lancement, a reçu son premier appareil le 22 décembre dernier. Air France-KLM en a commandé 25.
(1) c'était aussi son premier poser à Charles-de-Gaulle aujourd'hui.
(2) ce blog les a évoqués ces derniers mois, et encore le mois dernier. Tom Enders, le patron d'Airbus devrait probablement les évoquer à nouveau demain, alors que l'OCCAR qui gère le programme, doit aussi de son côté clarifier ses positions.