Trois personnels de l'armée de terre ont été agressés au couteau en début d'après-midi devant un site
israélite de Nice (1). Malgré les coups de couteau portés contre ces artilleurs du 54e RA, il n'y a pas d'inquiétude à avoir pour l'état des militaires : on attend des précisions en début de soirée sur leur état réel.
Jean-Yves Le Drian et Bernard Cazeneuve se rendent ce soir à Nice pour aller apporter leur soutien aux blessés. Les milliers de militaires de l'opération Sentinelle constituent autant de cibles pour des déséquilibrés que pour les terroristes plus ou moins patentés, les militaires en étaient avertis, à défaut d'être totalement outillés pour parer toutes les menaces.
Selon les premiers éléments, l'agresseur est un nommé Coulibaly. Son lien de parenté n'est pas du tout prouvé avec le tueur de l'HyperCasher de la porte de Vincennes (ce nom est très courant). La place Beauvau le décrit comme âgé de 30 ans et très défavorablement connu des services de police.
Par contre, on évoque une tentative de voyage en Turquie, sans réel motif, qui a tourné court, du fait des autorités locales. L'agresseur au couteau aurait même été interrogé à son retour forcé par la DGSI.
Autant d'informations qui, si elles se confirmaient, risqueraient de poser une nouvelle série de questions sur le dispositif antiterroriste français, qui vient pourtant d'être toiletté, et dont les moyens ont été renforcés par un projet de loi sécuritaire. La section antiterroriste du parquet de Paris est chargé de l'enquête : les autorités ne considèrent donc pas cette attaque comme une agression banale.
Cette agression est la plus violente enregistrée pour l'instant par l'opération Sentinelle. Plus d'une centaine d'évènements plus ou moins inquiétants avaient été relevés jusqu'à maintenant.
Afin de les parer, une mesure simple : créer des sas à l'aide de barrières, qui permettent de mieux anticiper les attaques, réelles ou pas, et de protéger les militaires.
(1) dans cette ville, 300 militaires sécurisent une trentaine de sites.