Après une première séance d'entretien réussie en 2013 pour un Lynx de la marine chez Vector
Aerospace, la flotte française ira ponctuellement se maintenir outre-Manche, car la société est la seule à disposer d'un bâti spécifique nécessaire pour maintenir l'appareil. Il ne s'agit que d'un contrat de sous-traitance de spécialité, concernant des opérations de structures : comme c'est le cas pour des Puma, des Dauphin, des Panther, des Caïman Marine, c'est l'AIA de Cuers qui assure l'entretien principal des Lynx exploités par la marine (1).
Outre les opérations liées à l'usage du bâti, Vector Aerospace pourrait aussi assurer d'autres tâches de maintenance (sous-traitance de capacité) si le besoin s'en faisait sentir.
Un deuxième Lynx doit quitter la France pour la Grande-Bretagne, le mois prochain, explique la société britannique, pas peu fière de rendre service à la France (2).
A l'origine, Puma, Gazelle et Lynx faisaient partie d'un programme commun de coopération franco-britannique, initié en 1967. C'est le britannique Westland (désormais marié à l'Italien Agusta, le tout formant un concurrent farouche d'Eurocopter) qui était en charge du développement.
Mais 45 ans plus tard (!), la France est désormais la seule à exploiter cette version spécifique, la Royal Navy migrant pour sa part vers une version totalement refondue, le Wildcat.
Les décalages de livraisons et mauvaises surprises enregistrées sur la flotte Caïman Marine ont obligé la marine à envisager la prolongation de la flotte Lynx, pourtant notoirement à bout de souffle.
Ils sont aussi nécessaires pour équiper les frégates anti-sous-marine d'ancienne génération, qui ne peuvent, elles, accueillir le Caïman Marine.
Outre cette mission ASM, le Lynx participe aussi, bien plus ponctuellement, au contre-terrorisme maritime (CTM) et à l'action de l'état en mer (AEM).
(1) un autre site, basé à Clermont-Ferrand se chargeant, lui, de Tigre et Gazelle.
(2) en fait, un bout est déjà sur la route.