Dans ce dossier assez évolutif (et par nature sensible) qu'est le deuxième escadron de Rafale nucléaire, voilà
bien la seule certitude dicible : l'unité ne sera pas basée à Istres, actuelle base La Fayette, opérant actuellement sur Mirage 2000NK3.
Le choix des possibles est désormais assez limité, car seuls trois sites en France (le quatrième a été perdu dans les économies...) peuvent accueillir le couple porteur/missile : Istres, Saint-Dizier (siège du 1/91 Gascogne) et Avord, qui n'a pas d'escadrons de chasse à demeure. L'hypothèse de construire un quatrième site est, dans le contexte budgétaire actuel, assez peu vraisembable.
S'il est tentant d'aller placer un escadron de Rafale nucléaire à Saint-Dizier, permettant ainsi de profiter des synergies de MCO (1), il est tout aussi vraisemblable d'aller relancer le bâtiment dans le Cher, un site où le ministre était passé, il y a quelques mois, sans paraître particulièrement inquiet de l'avenir de la base.
Il est vrai que les concentrations de populations y sont assez faibles.
En tout état de cause, si les premiers biplaces du deuxième escadron nucléaire seront bien livrés dès l'an prochain (c'est le PLF 2014 qui l'a révélé), la route sera peut-être longue jusqu'à une mise en service opérationnelle, du fait de rythme de livraison particulièrement faible (26 appareils Ait et Marine seulement, sur la durée de la LPM...).
Si bien qu'en fait, les Mirage 2000NK3 dureront peut-être finalement jusqu'à la date prévue : 2018. Comme pour y croire, l'escadron La Fayette devrait encore recevoir, en 2014, des PIM (pilotes à l'instruction militaire).
(1) mais mettre tous ses oeufs dans le même panier, c'est contraire à l'esprit de la dissuasion.