Il n'y aura que... 14 noms possibles jusqu'en 2017, aussi il va falloir être très sélectif : le général
Denis Mercier, CEMAA, a lancé, lors de son audition à l'assemblée, qu'il attendait des "propositions" de la part des élus, pour baptiser les A400M. Jean-Yves Le Drian a baptisé le premier "Ville d'Orléans" fin septembre (photo Jean-Marc Tanguy), un clin d'oeil au Transall R18 "Ville de Kolwezi", mais plus évidemment encore, la volonté de resserrer, concrètement, le lien armée-Nation. Car, et les unités de l'armée de l'air le font déjà, ces liens se traduisent par des rendez-vous réguliers avec les populations de villes et régions concernées (1).
Le CEMAA a proposé, dans cette même logique, de retenir des villes "dont la base aérienne a été fermée (2) afin de maintenir un lien avec les "déserts militaires".
De plus, le CEMAA a glissé le détail des livraisons d'A400M, qui ont donc perdu par rapport aux prévisions initiales. L'armée de l'air doit en recevoir deux cette année (un perçu), quatre en 2014, autant en 2014, trois en 2016 et deux en 2017. S'ensuivront "quelques années" sans livraison. Ce qui fait que la cible de 50 appareils, qui est maintenue, assure le CEMAA, ne sera atteinte "qu'au-delà des années 2020".
L'A400M est déjà un succès sur le plan de la coopération des forces aériennes européennes, puisque la France et la Grande-Bretagne ont un accord sur le MCO, tandis qu'avec l'Allemagne, c'est sur la formation des personnels.
(1) citons ainsi par exemple les liens établis entre l'escadron de chasse 2/3 Champagne et la ville de Valenciennes, ou l'escadron de reconnaissance 2/33 Savoie et... la Savoie.
(2) ce qui laisse donc un choix particulièrement vaste, car rien que les fermetures imposées ces dernières années constituent une liste déjà longue : Reims, Le Bourget, Chartres, Apt, Limoges, Nîmes, Contrexeville, Doullens, Brétigny, Metz, Cambrai, Lamentin, Hao, Faa'a, Strasbourg, Dakar, Francazal -haut lieu du transport militaire-, Colmar, Toul, Aix-les-Milles. Et demain, Dijon, Varennes sur Allier...