A 3.000 pax en 2010 puis 2.000 actuellement, Djibouti va encore fondre, peut-être bien en dessous des
1.000 militaires, estiment des sources convergentes. Les plus pessimistes des pessimiestes évoquant même un format plancher à 700 qui ne remplirait que ce qui est explicitement prévu par les accords de défense : la défense aérienne de Djibouti.
Techniquement, un tel format, avec un escadron de chasse, incluant beaucoup moins d’hélicoptères, et peut-être pas en permanence un avion de transport, reste possible. On l’a compris, c’est comme en métropole sur l’armée de terre que pèserait, dans tous les cas, l’essentiel des efforts. L’exemple du Tchad (ou du Gabon) démontre que l’on peut, avec 1.000 militaires, disposer d’une capacité d’intervention réelle, dans les airs et au sol, qui peut, en quelques heures, être renforcée. La montée en puissance de l’A400M permettra de rendre ce concept plus réel qu’il ne l’est actuellement.
Jusqu’à maintenant, la communication sur les restructurations a soigneusement évité d’évoquer les sites à l’étranger, du fait des implications diplomatiques. Et l’image que va livrer cette nouvelle vague d’économies, sans compter les conséquences directes sur les économies locales.
A Djibouti, on a déjà compris la direction que prend la réflexion de Paris : les aviateurs mutés l’été dernier sont désormais affectés pour trois ans fermes, et non plus deux ans avec possibilité d’une troisième année. Le but étant, déjà, de tailler dans les frais de déménagement. Incidemment, avec moins de militaires à loger, il sera moins nécessaire de loger dans le secteur privé djiboutien, dont les prix sont... soutenus.
Etonnamment, d’autres installations, comme aux EAU, soulèvent moins de questions, malgré un coût relativement bien plus élevé, et des possibilités d’entraînement particulièrement réduites, pour les forces terrestres en tout cas.