Trois infos pour le prix d'une seule : si l'on en croit le CEMAT, l'armée de terre étudie l'envoi de personnels
du 61e RA en Afghanistan afin d'y évaluer le comportement du Watchkeeper. Dont il se verrait bien louer un système, avant la date prévue de livraison.
Le général Ract-Madoux l'a affirmé aux députés de la commission de la Défense :"Nous allons peut-être envoyer prochainement des officiers et des sous-officiers de ce régiment en Afghanistan, aux côtés des équipes britanniques, pour tester le comportement de l’appareil sur un théâtre d’opérations."
Mais les Britanniques eux-mêmes n'ont pas encore formellement assuré que ce nouveau drone, qui vient tout juste de franchir une première borne en Grande-Bretagne, partirait effectivement en Afghanistan avant qu'eux-mêmes ne quittent le pays.
Pour l'instant, ils ne disposent sur place que d'Hermes 450 (Lydian), loués par Thales, assez éloignés de ce que seront les Watchkeeper.
Selon le député Jean-Yves Le Déaut, les essais réalisés par les Français sur Watchkeeper ont été facturés 8 MEUR à l'armée de terre. Selon le CEMAT, le drone a connu des difficultés dans la liaison entre le drone et le sol. "L’industriel a beaucoup travaillé sur les problèmes de liaisons au cours des deux derniers mois et qu’ils seraient en voie de règlement" assure néanmoins le patron de l'armée de terre qui "souhaite d’ailleurs obtenir un ou deux drones Watchkeeper en leasing avant leur livraison prévue en 2017, tant nous en avons besoin".
L'idée ne manque pas de sel, quand on se rappelle que l'état-major était vent debout contre le projet de Thales, qui, il y a quelques années, proposait de louer, ou de vendre un système Lydian, dans le cadre des missions en Afghanistan. Réitérées à plusieurs reprises, ces propositions de Thales avaient, à chaque fois fait chou blanc avec la France.