Ce n'est pas un vilain blogueur qui décrit cette situation pré-apocalyptique, mais le chef d'état-major de
l'armée de terre qui l'a dit en personne aux Sénateurs : l'essentiel des ses équipements effectuent une glissade dans le temps, et certains ont en plus la chance de prendre, en sus, une contraction violente. Le LRU est réduit de 50%, tout comme le programme Caïman (de 133 à 68), et le Tigre perd 25% de ses appareils, même si -compensation maigre- la flotte sera uniformisée en HAD. Le caractère plus qu'allusif des documents diffusés jusqu'à maintenant (LBDSN puis LPM) n'avait pas permis de mesurer ce tremblement de terre dans les programmes. Et il n'est pas exclu que les placards ne réservent pas quelques mines.
Apparemment, une seule bonne nouvelle (pour l'industrie), les 3.900 postes de mécaniciens supprimés depuis 2008 auront pour effet direct d'amener l'armée de terre à externaliser beaucoup plus son soutien, tendance dont ce blog a déjà livré quelques clés.
Avec diplomatie, le CEMAT rappelle aussi que la LPM précédente lui avait promis d'équiper deux régiments d'EBRC pour 2020, il y aura, si la chance est au rendez-vous, un... escadron équipé, à cette date.
De même, les 1000 VBMR qui aurait dû être livrés ne seront que 200 dans la période.
Le parc logistique est ravagé, ce que paraît-il, Serval a particulièrement bien illustré : en plus, précise le CEMAT, seulement 40% des besoins de renouvellement seraient couverts... Même le couvert se porte mal, assure le CEMAT, avec désormais seulement 3,20 EUR consacré à l'alimentation de ses personnels, par jour. Même les élèves officiers devraient, le CEMAT évoque l'hypothèse, faire une croix sur leurs stage d'aguerrissement à Djibouti et en Guyane. Et pourquoi pas aussi économiser le brevet para tant qu'on y est ?