Jamais deux sans trois. Pour la troisième fois de l'année, la France va sans doute être amenée à
renforcer son dispositif en RCA, et sans doute plus dans la durée que la dernière fois. C'est le président qui l'assure, aujourd'hui.
Il est vrai que la dernière fois, la France était jusqu'au cou engagée au Nord-Mali, et s'il avait fallu procéder à une resesevac, il n'y aura pas eu d'avions pour le faire. Ou plus justement, il aurait fallu relâcher l'effort logistique pour les opérations au Mali qui consommait alors beaucoup d'eau (et de munitions) et d'avions de transport et d'assaut pour la (les) transporter. Jusqu'à une grosse quinzaine d'ATA ont été consommés par Serval, soit l'essentiel des moyens facilement disponibles dans l'armée de l'air.
La problématique est aujourd'hui différente, au Mali, même si les forces françaises resteront sans doute à un niveau plus élevé que prévu, plus longtemps.
En RCA, on ne mesure pas encore bien quels moyens seront nécessaires, pour combien de temps et sous quel statut.
François Hollande, que les commentateurs ne disaient pas très intéressé par les questions stratégiques s'avèrerait en fait piqué par les opérations (qui pour l'instant ont essentiellement réussi), si l'on en croit cette bonne spécialiste de l'Elysée. Après avoir autorisé un coup de dé en Somalie, acquis une première victoire au Mali, et avoir envisagé de Scalper la Syrie, c'est la RCA qui revient sur le tapis... Un pays que connaît bien son chef d'état-major particulier, où il avait été déployé en 1997 avec son régiment, le 2e REP.