Contre toute attente, ce n'est pas Patricia Adam, la président de la commission
qui signera le rapport sur la loi de programmation militaire, ou pas un senior -comme le socialiste Gilbert Le Bris- mais vraisemblablement la députée (également PS) Geneviève Gosselin-Fleury (59 ans), suppléante de Bernard Cazeneuve -aujourd'hui à Bercy- à Cherbourg. Son nom a opportunément fuité cette semaine, alors même que le vote qui doit la désigner n'est pas intervenu, ce sera, normalement le 1er octobre.
La parlementaire de la Manche enquillerait donc sur un gros morceau, après avoir co-rapporté sur la modernisation du ministère de la défense. Elle disposera donc, de fait, de très peu de temps pour travailler efficacement, un calendrier étrange vu l'importance de la loi de programmation militaire pour les forces armées. Pourtant, on n'en parle que dans quatre articles du texte proposé au vote.
Cette mise en retrait de la présidente de la commission peut, elle aussi, sembler étrange, sur un sujet qui lui tient manifestement à coeur (1). Mais au groupe PS, on semble aussi vouloir mettre sur orbite des jeunes députés : un jeune élu s'était ainsi déjà retrouvé catapulté à la commission du Livre blanc. Tandis que le député lorientais Gwendal Rouillard -déjà deuxième mandat- semble vouloir marcher dans les traces de son père politique, l'actuel ministre, et a déjà rapporté, sur l'exécution des LPM. En Gironde, la députée à suivre est Marie Recalde, qui suit de près les gros dossiers de sa circonscription, du MCO aux forces spéciales, en passant par les cadences de Rafale et les drones.
(1) même si elle est sûrement stratégique, si l'élue du Finistère était appelée à d'autres fonctions, cas dans lequel sa relève doit aussi être préparée.