dimanche 23 septembre 2012

Sahel : des renforts de FS en route dit Le Figaro

A l'heure où certains militaires n'hésitent plus à brandir des menaces de dépôts de plainte pour museler la presse sur ce sujet sensible, le Figaro apporte ce soir de nouvelles précisions sur l'action des forces spéciales au Sahel. Après TF1 qui a diffusé une vidéo, RAIDS qui a diffusé des photos dans son numéro de septembre, voici que le Figaro revèle ce soir des infos sur l'effectif du COS oeuvrant contre AQMI. Le dispositif français compte une centaine de commandos, estime ce soir le site internet du quotidien, apparemment bien renseigné. Il précise même qu'un renfort de commandos marine est en route et qu'un système de surveillance (drones, avions pourvus de boule optronique ?) est à l'oeuvre au Niger.
Les forces spéciales ne communicant jamais sur ce genre d'information, on peut estimer que la fuite ne vient pas de chez eux. D'autant qu'ils sont les premiers impactés par ces infos qui semblent plutôt fraîches.
A Paris, la communication est à la fois coincée entre celle des ministres qui évoquent en permanence la volonté de soutien, la vie des otages, et les éternelles contradictions de la diplomatie française en Afrique (1).
Néanmoins, la "révélation" effectuée par un journal algérien, cité dans l'article, n'aurait pas de consistance : les fameux formateurs des forces spéciales ouvrant en Libye ne seraient pas formateurs, et encore moins des forces spéciales : il s'agirait de spécialistes du génie de l'air. La "révélation" du journal algérien n'ayant pas été démentie à l'époque par l'ambassade de France, elle semble, de fait, avoir été accréditée.
 A priori, le seul DIO dans cette région est plus au sud, et concerne la formation de forces spéciales locales.


(1) Une telle posture est particulièrement intenable sur la durée : à ne pas reconnaître le secret de polichinelle constitué par la présence de ces éléments, la Défense prend le risque de voir fuiter dans la presse les différents aléas que connaissent malheureusement ce genre d'opération. On se souvient combien ces distorsions ont déjà joué des tours aux forces spéciales, notamment en Afghanistan.