Il était ministre de l'outremer depuis 2020, Sébastien Lecornu, venu de la droite, est nommé
ministre des armées. C'était une prise de la majorité présidentielle.Le président de la République n'a pas réalisé d'excellents scores dans l'outremer à la présidentielle, mais l'intéressé n'en a pas tenu rigueur à son ministre, tant Sébastien Lecornu n'a pas mâché ses efforts en deux pour parcourir l'outremer et déminer des zones de crise sociale, notamment en Nouvelle-Calédonie, en Guyane, aux Antilles.
L'outremer héberge une armée française en réduction (et de très nombreuses forces de gendarmerie), c'est aussi là que l'intéressé a pu multiplier les interactions avec les militaires dont il devient le ministre.
Il prend les clés d'un ministère qui va être exposé à une réécriture rapide des priorités de la LPM, pour faire mieux face à la situation officialisée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il sera aussi confronté à un risque de concurrence entre les armées, et aura pour principal interlocuteur un CEMA qui a clairement toute la confiance du président de la république et chef des armées. Ce CEMA est déjà impliqué depuis plusieurs mois dans la hiérarchisation des priorités, tout en conduisant les opérations.
Trouver sa place demandera donc à Sébastien Lecornu une bonne compréhension du système.
Le devenir de Barkhane est aussi un gros sujet, tout comme le passage de l'outil industriel national à la haute intensité, sans négliger le poumon de cette industrie, l'export.
Il ne manquera donc pas de travail, et il sera intéressant de voir qui l'épaulera, au sein de son cabinet, mais aussi comme ministre délégué ou secrétaire d'état aux anciens combattants.
La diplomate Catherine Colonna, chiraquienne, prend le quai d'Orsay. Gérald Darmanin reste à l'Intérieur.
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