Souvent tancée par l'Ukraine de ne pas en faire assez, la France continue à faire différemment pour
soutenir l'effort de guerre à l'est.Deux blessés de guerre ukrainiens ont été accueillis vendredi dernier en France, explique le cabinet du minarm à ce blog aujourd'hui. Hier soir, un communiqué du minarm évoquait cet accueil, sans plus de détail. Elle a été évoquée lors d'une prise de contact de Sébastien Lecornu et de son homologue ukrainien.
Selon notre source, ces deux premiers blessés ont été accueillis au HIA Percy de Clamart. Il est probable que d'autres suivront. Ces blessés ne sont pas arrivés par un vol militaire français, assure le cabinet de Sébastien Lecornu.
Les pertes importantes infligées par les ukrainiens aux russes valent aussi pour les premiers. Le concours du service de santé est donc bienvenu et bénéficie de l'expérience des blessures des guerres asymétriques auxquelles la France a participé depuis 2001.
Pour les plateaux chirurgicaux, c'est aussi une bonne manière de s'occuper, alors que les opérations à Barkhane, moins engagées, génèrent aussi (et personne ne peut s'en plaindre), moins d'activité.
Ce concours du SSA à des blessés étrangers (et surtout d'un théâtre sur lequel la France dit ne pas avoir de soldats) dans un HIA français est néanmoins plutôt rare : en général, ce sont les chefs d'états qui profitent du service.
Néanmoins, sur les théâtres, le SSA a une tradition de prise en charge de tous les blessés, y compris de l'adversaire. Rappelons, entre autres (liste non limitative), les dizaines de blessés tchadiens pris en charge à Tessalit au début de Serval en 2013, ou encore, la prise en charge des blessés de l'USS Cole par le rôle 2 des FFDJ en 2000.
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