L'accumulation des attaques directes sur le territoire national et le niveau de risque estimé avait amené l'an
dernier le niveau de Sentinelle à 7000 militaires mobilisables (et non mobilisés) dans les rues de France. Ce niveau est en train d'être réduit à 3000 hommes explique-t-on de sources convergentes. Aucune annonce officielle n'a eu lieu pour l'instant.En parallèle, le plan Vigipirate avait été élevé au niveau urgence attentats (le niveau ultime dans la gradation) à l'automne dernier. A ce stade, on ne connaît pas par contre une éventuelle réduction de ce niveau d'alerte. En interne, on estime depuis plusieurs semaines que le niveau urgence attentats ne peut pas être pérennisé dans la durée aussi longtemps, du fait de ce qu'il implique (et notamment qu'il n'y a pas de stade supérieur).
L'opération Sentinelle pèse quasi-exclusivement sur l'armée de terre. Ce relèvement du niveau de Sentinelle avait clairement contrecarré la préparation aux affrontements futurs, notamment dans le cadre de la haute intensité sur laquelle les chefs militaires, et notamment le CEMAT (comme le CEMM), alertent depuis plusieurs mois.
L'adaptation du plan Sentinelle réalisée depuis 2015 a permis de maintenir certaines formes d'entraînement, mais la haute intensité est contraignante dans le sens où elle se mène plutôt sur certains sites, dans la durée, et avec beaucoup d'équipement.
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