Le poste était vacant depuis la fin février et le départ de l’amiral Jean Casabianca pour EDF, un départ connu de très longue date.
Cette vacance n’en est que plus inexplicable, semant de nombreuses interrogations à Balard, peut-être même chez nos adversaires.
Le poste de MGA, peu connu du grand public, est stratégique et incontournable pour le bon fonctionnement de l’état-major des armées.
Il demande une disponibilité exceptionnelle et une énorme puissance de travail. L’amiral Casabianca, réputé petit dormeur et gros bosseur l’avait, et dans ce domaine, le général Autellet jouit d'une réputation identique. Pour cette raison, certains le voyaient bien aussi dans l’armée de l’air succéder au général Lavigne.
La nomination annoncée d’Eric Autellet, qui reste donc à confirmer mercredi, ne serait pas une surprise, il figurait dans la liste des noms évoqués pour le poste de MGA, notamment pour un binôme avec l’actuel CEMAT, le général Thierry Burkhard, si ce dernier devait succéder à l’actuel CEMA, le général François Lecointre.
La nomination de l’aviateur ne veut rien dire de plus à ce stade, sinon qu’il n’y aura pas... à court terme d’aviateur comme CEMA au motif du partage des postes entre les armées.
Le général Autellet connaît bien l’EMA pour y avoir été chef du J5 Monde, puis chef de cabinet de l’actuel CEMA (les deux hommes s’apprécient), entre 2018 et 2020. A l’issue, le 6 avril 2020, il était devenu MGAA.
Sa nomination pose, par ailleurs, un double problème à l’armée de l’air, qui perd à la fois un possible CEMAA (que le général Lavigne reste en poste un an de plus ou parte cet été), mais aussi un MGAA. Il faudrait donc deux hommes pour le remplacer, ce qui va provoquer une rotation de postes intense.
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