Même l'école d'application de l'infanterie le reconnaît, les résultats des tirs réalisés par les fusils de
calibre 12,7 mm maniés par la conventionnelle sont en nette baisse, et ce, depuis des années. Une des explications de ce manque de résultats provient de l'âge des armes, qui nécessitent -pour certaines, depuis déjà un bon bout de temps- un recanonage.
PGM Précision, le fabricant français de ces armes, en a déjà réalisé pour des unités particulières, et semble-t-il, il y aurait même des stocks de canons pour recanoner, au sein même de... l'armée française. Au passage, cette opération d'entretien pourrait aussi être le moment d'une évolution de la lunette, actuellement la J10 Scrome (1).
A cette première urgence, désormais criante -une de plus-, pour l'infanterie conventionnelle s'ajoute aussi la nécessité d'un calibre intermédiaire, une analyse déjà bien entamée par les forces spéciales. Elles ont investi dans des .338 il y a déjà plusieurs années, et sont en courte finale pour recevoir un .408 du Canadien Cadex, l'arme-miracle du moment, assez fédératrice, puisqu'au moins deux composantes seraient prêtes à embrayer le choix du 1er RPIMa.
Si elle veut valoriser sa filière de tireurs d'élite, l'armée de terre peut donc investir sur les HK417A5 (choisi initialement par le 1er RPIMa, il y a une dizaine d'années, dont l'expertise a bien profité à la conventionnelle) en cours de livraison en coup par coup, mais aussi sur un calibre intermédiaire, qui devrait être, pour ses gros bataillons de la conventionnelle, le .338.
(1) personne ne contestant à l'EMAT le recanonage des 29 Caesar de l'artillerie, usés par la bataille de Mossoul, la problématique est bien la même pour les Hecate II.
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