Le Chinois Geely met un pied dans la porte de la défense française, en rachetant 8,2% du capital de
AB Volvo -un chèque de 3,25 MdEUR- qui lui ouvrent 15% des droits de vote. La stratégie de la firme suédoise envers sa filiale défense française, VGGS, n'est déjà pas toujours facile à comprendre, mais l'arrivée d'un tel actionnaire (déjà propriétaire de Volvo Cars) n'a rien de rassurant.
VGGS s'assure de la maintenance d'une bonne partie du parc français, du développement de deux programmes pour les forces spéciales, et fournit la partie basse du Scorpion et du Jaguar : pas une paille, donc. D'autant que ces deux derniers véhicules constituent des espoirs de redonner un coup de fouet à toute l'industrie d'armement terrestre française, un segment sur lequel les chinois sont très offensifs à l'export -il ne suffit que de voir leur présence croissante sur les salons d'armement occidentaux-.