Avec un peu de retard sur l'horaire prévu, la base aérienne projetée de Jordanie a pu enfin faire
connaître son bilan d'opérations, alors qu'elle a fêté, un vide médiatique assourdissant, des trois ans en début de mois.
70% des missions aériennes de l'armée de l'air ont été réalisées par la base aérienne projetée de Jordanie, ce qui permettait d’offrir un playtime plus important pour les forces au sol.
Rapporté à ses deux escadrons de bombardement, la contribution des forces aériennes stratégiques est majeure depuis la BAP, avec 3000 heures de vol de Rafale B, contre 4000 pour les monoplaces (et 8700 heures de Mirage 2000D). Les FAS ont en outre assuré 2015 heures de vol de Mirage 2000N et 300 missions de ravitaillement avec les tankers du Bretagne.
A leur retrait (28 aout 2016), le bilan des Mirage 2000 est éloquent : trois à quatre appareils ont décollé quotidiennement pendant 21 mois sans interruption. De quoi mieux comprendre l’érosion du potentiel des appareils, et la disponibilité qui en a souffert en métropole.
Sur la BAPJ, l’armée de l’air fait jouer tout son système intégré : rien n’y est possible sans la quasi-totalité des 50 métiers, du commando du CPA 10 en passant par les pétafs (armuriers) qui tiennent la guirlandes de flammes rappelant un largage, jusqu’aux officiers renseignement. Rien ne vole non plus sans les spécialistes du SEA et des autres armées, qui représentent jusqu'à 15% de l'effectif de la BAP.
L'armée de l'air a assuré 70% des heures de vol chasse de Chammal et 78% des munitions tirées. Le nombre de chasseurs mobilisés n'a jamais excédé 14 appareils. Mais Chammal aura consommé jusqu'à 20% de l'activité chasse annuelle de l'armée de l'air.
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