450 militaires, fantassins pour la grande majorité, vont être déployés à Saint Barth et Saint Martin
pour contribuer au maintien de l'ordre, même si leur mission n'a pas été aussi explicitement évoquée, ce soir, par le Premier ministre, qui a révélé leur envoi express. Cette annonce intervient alors que les témoignages d'organisations de milices -face aux pillages- se multiplient, alors que la polémique d'un retard à l'allumage se répand.
Une compagnie du 33e RIMa va partir de Guadeloupe, tandis que le 3e REI (basé en Guyane) va lâcher une des siennes, alors que le 3e RPIMa enverra une unité élementaire "dès que possible" de métropole.
Le 3e REI était totalement mobilisé, ces derniers jours, par la sécurisation du tir d'Ariane (qui a aussi retenu des hélicoptères et un Falcon 50) : ils sont désormais libérés.
Les paras du 3e RPIMa étaient, eux, vraisemblablement en Guépard TAP, ce qui permet de les déclencher rapidement.
L'envoi de fantassins, dans un objectif de maintien de l'ordre dans une terre d'outremer n'est pas courante (Nouvelle-Calédonie, 1988...). Une fois n'est pas coutume, c'est l'armée qui est chargée de trouver des solutions, et les autorités sont sans doute ravies d'avoir une tel degré de réponse. Ces opérations viendront abonder les surcoûts opex (le jour de mer d'un BPC ou l'heure de vol d'un Puma n'est pas gratuite, au-delà de l'utilisation nominale prévue dans le budget).
Les trois compagnies auront à leurs côtés trois escadrons supplémentaires de gendarmerie mobile (EGM), soit plus de 200 hommes, auxquels s'ajouteront des éléments de l'antenne GIPN Antilles-Guyane (basée aux Antilles en temps normal) et de l'antenne GIGN des Antilles.