On sait désormais ce qui sera amputé dans le budget 2017, et les surprises sont de taille : la charge
ROEM destinée aux drones Reaper, qui devait apporter un avantage déterminant aux Reaper français va être décalée, à une date non précisée pour l'instant. Idem, pour la capacité radar des avions ALSR (ISR léger) déjà pas en surnombre dans la loi de programmation militaire.
Les tourellaux téléopérés (TOP) des Griffon seront aussi reportés tout comme les "pods d'autoprotection du Rafale (comprendre, sans doute, les Spectra NG). Ces quelques exemples, non limitatifs, doivent générer 330 MEUR d'économies sur les programmes, 90 autres étant obtenus par "réngociation". Là aussi, quelques exemples, avec le standard F4 du Rafale, le programme FTI, ou encore la tranche conditionnelle des Mirage 2000D, qui reviennent donc à la situation initiale (45 commandés sur 55 nécessités, que le CEMAA avait pourtant finalement obtenus de haute lutte).
La modernisation des Mirage 2000D (a minima, rappelons-le) est donc actée, ce qui confirme, si besoin était, que Paris n'avait pas d'autres solution (et aussi peu coûteuse) pour maintenir son rang dans les forces aériennes. Un maintien à minima, qui permettra tout juste de tenir le format : les 2000D pourront désormais tenir la police du ciel, les plots prépositionnés, et des conflits d'intensité moyenne.
L'entourage de la ministre estime avoir encore néanmoins quelques combats à livrer en 2017 : dès la semaine prochaine, faire un point sur les dépenses opex, et remettre sur le tapis le financement interministériel (dont l'idée avait pourtant été abandonné il y a deux mois...) . Et évidemment, reparler du dégel des 700 MEUR encore conservés précieusement par Bercy.
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