Sous les yeux des occupants de l'ambassade russe, le gotha des généraux des armées mouillait ce soir
le maillot en faveur des blessés, avec un public plus nombreux que l'an dernier. Le résultat n'est pas que symbolique : malgré un envie de ne pas reproduire la pilée encaissée l'an dernier (8-0), l'équipe des armées A (généraux et amiraux) a encaissé deux buts en première mi-temps. Sans être pour autant hors du tempo, car les vétérans du Variety Club de France sont encore en grande forme. Claude Puel emmenait le VCF, avec derrière lui un Laurent Blanc et un Fabien Barthez, ancien gardien de but au bataillon de Joinville en 1992. 6 ans avant la coupe du monde de football.
En face d'eux, c'est un CEMA plutôt porté sur le rugby qui emmenait l'équipe A, avec le brassard de capitaine. Notons les actes-réflexes plutôt efficaces du portier de cette équipe, qui officie en général en équipe militaire nationale, quand il n'est pas au CPA 20.
Le portier de l'équipe B militaire est lui aussi un aviateur (moniteur de sport à Balard). Lui non plus n'a pas manqué de travail, mais son équipe a rétabli l'équilibre, et le choix tactique du DTN militaire s'est avéré payant : les "B" ont à leur tour gonflé les filets par deux fois, dans les vivats du banc militaire. A noter que les B comportaient deux féminines dans leur rang, manifestement issues du haut niveau. Elles ont données du fil à retordre au VCF et montré toute leur science du ballon.
Cette équipe militaire comptait aussi un blessé d'Albacete. Ce 26 janvier 2015, ce pétaf (spécialiste armement) a joué sa vie. Il s'est reconstruit, a retrouvé sa place sur une base de l'armée de l'air comme pétaf, et s'est retrouvé sur le synthétique, sous les yeux d'autres blessés, certains physiques, d'autres moraux.
Une partie de la reconstruction passe par l'argent. Il y en avait, comme l'an dernier, les partenaires ont versé un gros chèque pour les blessés (100.000 Euros). Reste aussi à changer le regard, et à faciliter, pour ceux qui le souhaitent, l'intégration dans le monde civil, particulièrement pour les PTSD, en augmentation exponentielle. Un vrai défi, un chantier pour le médecin et ministre déléguée Geneviève Darrieusecq, qui a donné le coup d'envoi de la rencontre, avec quatre blessés.
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