C'est presque sans surprise : la ministre a annoncé ce matin l'armement des Reaper de l'escadron de
drones 1/33 Belfort. Avant elle, son prédécesseur avait changé de religion sur ce dossier. Pour faire vite, la France avait en effet choisi de ne pas armer ses premiers Reaper. Pour des raisons sans doute éthiques, elles avait aussi choisi de se limiter aux missions ISR.
Les capacités démontrées par le Belfort ont montré sa capacité à guider des avions pilotés, pourquoi, dès lors, lui empêcher d'emporter des munitions sur Reaper, un avion piloté à distance et non un robot-tueur hors de contrôle ?
La première capacité opérationnelle est attendue en 2019. Les Helffire seront sans doute les premiers à équiper le MQ-9 français mais la défense reconnait aussi étudier l'intégration d'armements européens.
Il faut le rappeler, la charge militaire obère évidemment l'endurance de l'appareil. Or Niamey n'est pas forcément située au plus près des zones où les djihadistes sont les plus actifs. Ces Reaper armés ne règleront donc pas toutes les situations.
On l'a évidemment oublié, mais à plusieurs reprises les drones français auraient pu -comme les aéronefs de l'escadron de transport d'opérations spéciales 3/61 Poitou- appuyer leurs camarades au sol. A l'automne dernier, le Belfort n'avait pas pu, ainsi, neutraliser une PKM prenant à partie deux hélicoptères français. Deux opérateurs avaient été blessés, au sol.
Ce premier acquis ne doit pas faire un autre dossier qui n'avance pas très vite : l'armement des aéronefs des forces spéciales. Les deux dossiers n'étant, évidemment, pas antagonistes, à l'heure où l'armée de l'air manque cruellement de chasseurs.
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