réception donnée à l'hôtel de Brienne. C'est ce qu'à fait hier soir Emmanuel Macron, après une longue entrevue avec Donald Trump, mais il y a fait aussi un peu traditionnel exercice d'autorité.
Emmanuel Macron, d'une voix un peu froide, a expliqué que les derniers des derniers jours sur les défense n'étaient "pas dignes". Il ne faut donc pas entendre une voix discordante sur la sujet de la défense, ni qui que quiconque mette en cause sa capacité à réaliser ses promesses.
Le chef des armées n'a pas ciblé un subordonné militaire en particulier, ou un de ses élus, ou un (des) média(s) ayant livré, ces dernières, de forts doutes surni la capacité à réaliser des économies à la Défense. Ou donc, la capacité à tenir des promesses. Mais dans l'assistance, tout le monde a bien compris que le recadrage visait le CEMA, présent au premier rang, dans le carré des hautes autorités du ministère. Alors qu'il vient d'être confirmé pour un an de plus.
Le président a, au passage, confirmé les informations budgétaires des dernières heures. Le président choisit donc le parti de son ministre des comptes publics (qu'il a lui-même inspiré...), même s'il a aussitôt évoqué la perspective budgétaire de 2018 : 34,2 MdEUR dont 650 MEUR pour les opex.
Dans cette enveloppe la traditionnelle caution opex de début d'année (450 MEUR) et 200 autres MEUR destinés à renforcer la protection des forces. Certains, dont le président, y voient le respect de la parole donnée sur l'évolution budgétaire, et de protéger ceux qui combattent à l'avant. D'autres, un simple respect de la trajectoire liée aux décisions du dernier important conseil de défense dans le domaine budgétaire. Ce volume ne permettrait donc que de payer les mesures Hollande.
Bref, l'incompréhension n'a pas été levée, elle s'est peut-être même encore creusée.
Le CEMA, Pierre de Villiers ou son successeur, aura donc un fort travail d'explication interne, tout comme la ministre, qui, hier, et comme de tradition, n'a pas eu un mot à dire, à la gauche du président.
Elle a néanmoins, dans l'après-midi, réuni ses collègues allemande, italienne, espagnole, avec Frederica Mogherini. Faute de grosses et réelles marges de manoeuvre dans leurs budgets nationaux (sauf pour l'Allemande Ursula Von der Layen), ces femmes arriveront peut-être, par leurs réflexions et actions communes, à trouver l'argent que leurs collègues hommes n'ont pas vraiment réussi à générer.
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