Pourtant toujours montré en exemple par la Défense, le centre national des sports de la défense
(CNSD) est descendu en flammes par un reféré de la Cour des Comptes, présidée par Didier Migaud. Les comptables de la rue Cambon évoquent un projet "mal conçu".
Le centre aurait dû quitter Fontainebleau pour Brest -peut-être trop rustique-, ce qui avait été décidé en 1998, mais retoqué en 2003. La Cour enfonce le clou en expliquant que les conditions pour un partenariat public privé "n'étaient pas remplies" -un point que conteste le ministère- : "Pas d'urgence" et des "hypothèses optimistes de fréquentation du site par le grand public".
Malgré les "critiques" du contrôle général des armées de et Bercy, le projet est quand même allé à terme, après que le Premier ministre en personne (François Fillon) a tranché en faveur du PPP.
La Cour note aussi que malgré le temps disponible (9 ans), le dossier n'a pas suffisamment pris en compte "toutes les problématiques liées au site et aux modalités du contrat". La Cour estime que les expertises du SID et de la DAF (direction des affaires financières) auraient dû être mieux mobilisées. Ce à quoi le ministère répond qu'une architecte du SID a été engagée sur la phase de construction.
Des problèmes d'amiante et de portance des planchers se sont faits jour durant le programme, expliquant le renchérissement de la facture. De son côté, le ministère brandit une victoire de la DAF, qui aurait permis de réduire la taxe foncière de 340 KEUR à 190 KEUR.
Sur 30 ans, l'affaire coûtera 420 MEUR TTC (en euros courants) au contribuable, estime-t-on. Soit l'équivalent d'un BPC, ou de quatre Rafale.
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