Même si il ne semble pas les avoir conviées, François Hollande a parlé des APNM dans son
discours de l'Elysée, vendredi (1). Seulement, pour l'instant les critères, qui peuvent sembler iniques, de représentativité empêcheront les APNM de siéger en CSFM.
C'est un peu le paradoxe, car pour se conformer à la loi, le CSFM a été revu : il se réduit à 45 sièges, dont 16 réservés aux APNM. A très court terme, le ministère de la défense aura devant lui un collège plus réduit, et plus novice, la plupart des membres expérimentés ayant disparu. Et donc, 16 sièges vides.
Cette assistance plus réduite et novice en grande partie sera en outre divisée en commissions. Le travail et la condition militaire pourraient donc en pâtir.
C'est ce qui fait que même exclues du dispositif, les APNM seront peut-être plus vites utiles que prévu, dans un fonction de conseil informel, mais donc pas au sein du CSFM.
Pour obtenir des sièges, mais pas forcément les 16 prévus pour elles, les APNM n'auront pas le choix, à court terme : se fédérer en union, au risque de perdre leur identité propre. Le sujet divise manifestement, tout comme la nécessité d'aller au carton juridique pour protester contre l'envie du ministère d'avoir dans les mains les listes d'adhérents.
La situation d'une armée à l'autre est aussi très variable. L'APNM Air semble avoir bien progressé en peu de temps en visibilité, là où l'APNM Marine semble avoir de grosses difficultés à faire connaître son existence en interne (elle n'a que 130 membres, ce qui semble peu). Le dialogue semble, comme souvent, plus difficile dans l'armée de terre.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
(1) un discours qui contrairement à la tradition, n'a pas été mis en ligne.