L'explication de texte et les déclarations d'intention sur le travail de la presse touchent leurs limites. Alors que
le parlement est invité à se prononcer (sans vote) sur l'engagement français en Irak, la presse française n'a plus accès à la base française des Emirats Arabes Unis, et ce, depuis plusieurs jours. A Paris, on invoque, un peu gêné, les opérations émiriennes en Syrie. Auxquelles Paris dit ne pas participer.
Déjà, la semaine dernière, les procédures semblaient extrêmement lourdes, à l'instar de ce que les militaires français basés sur place depuis cinq ans connaissent bien. A Paris, l'EMA n'hésitait pas à prévenir les volontaires que des contrôles pourraient être réalisés à posteriori sur les images tournées par la presse, ce qui ne s'est pas fait depuis assez longtemps.
Apparemment, on n'a pas imposé un tel traitement aux journalistes qui ont pu accompagner le ministre, la semaine dernière.
Une partie du problème réside aussi dans le fait que pour tout arranger, des avions américains et émiriens utilisent la même base (1) : les témoins de cette activité ne sont donc pas très recherchés. En outre, les modes opératoires des Français, comme les tweets de l'envoyé spécial de France 2, n'ont peut-être pas convenu à tout le monde non plus.
(1) mais la base de Kandahar servait aussi à des missions sur l'Iran, et pour autant, on n'y avait pas interdit l'accès non plus à la presse.