Certes, on va les regretter, mais les Transaux n'auraient jamais pu faire aussi vite, aussi loin. Les
chiffres sont cruels : pour projeter les 12,8 tonnes de fret aux Emirats Arabes Unis (à 6.000 km de là), le 13 septembre dernier, l'Atlas n'a mis que 8 heures.
Un C-130 aurait mis onze heures, et aurait eu besoin d'une escale. Et il aurait fallu 15 heures avec une escale à... deux C-160, partis du même endroit.
Certes, on pourrait, dans un élan d'efficacité se dire qu'il suffit de remplacer plus vite les Transall par des Atlas. Mais la France n'en prend pas le chemin, et a juste fait l'inverse pour des raisons de budget, en réduisant de moitié ses livraisons d'Atlas d'ici la fin de la décennie.
Il faut juste rappeler qu'initialement, le Transall devait quitter les tarmacs en 2015, il a été prolongé deux fois (à 2018, puis à 2023).
Actuellement, le Transall, comme le Hercules, garde toute sa raison d'être, car des parachutes peuvent sortir de leur soute, ce qui n'est toujours pas le cas pour les Atlas français.
Il ne faut donc pas encore opposer les trois avions dans toutes leurs missions, même si, évidemment, l'Atlas a déjà gagne le match stratégique.