Alors que la situation ne s'améliore pas particulièrement en RCA, la France va y alléger son dispositif
militaire en fin d'année, sans doute en décembre. Cela coïncidera avec la date anniversaire du lancement de Sangaris, cette opex papillonnaire qui ne devait, selon les versions, durer que trois ou six mois (1).
Un fin observateur met en relation cette diminution de l'engagement français en Centrafrique avec la frénésie actuelle de lancement d'opérations. La France va donc bombarder en Irak, envoyer des drones en Ukraine, et se résoudre (si, si...) à officiellement mettre quelques orteils en Libye. Trois occasion de creuser encore les surcoûts opex.
Tout cela, alors que les plus optimistes constatent qu'ils manque déjà 1,7 MdEUR sur le budget 2014, un décompte sur lequel Bercy et Brienne semblent d'accord.
A force de multiplier les fronts, on ne sait pas quel sera le niveau de surcoûts opex en fin d'année... et quelques Cassandres redoutent même que ce surcoût sera financé à l'ancienne, par des ponctions sur le budget du ministère, creusant ainsi encore plus le pouvoir d'achat de fin d'année.
C'est ce qui fait dire à certains pessimistes qu'en fait, ce n'est pas 1,7 MdEUR qui manquent, mais 2,5 à 3 MdEUR. La fin d'année sera difficile...
(1) cette décision encore non officielle peut expliquer la prudence de sioux qu'observait ce matin le patron de l'Eufor RCA, dont la France abonde un tiers de l'effectif. La mission sera-t-elle prolongée de trois mois ? La France continuera-t-elle à y participer ?