De retour ce samedi sur ses anciennes terres de commandant de la 2e BB, le CEMA a honoré
à Orléans la mémoire de l'aspirant Germain Foch, dans le cadre de la cérémonie nationale qu'il a lui-même conceptualisée : 100 villes, 100 héros, 100 drapeaux. L'idée-maîtresse est de faire le lien entre les soldats de 1914, et ceux de 2014, même si les adversaires ne sont plus les mêmes.
L'aspirant Germain Foch a été choisi a plus d'un titre, explique-t-on dans l'entourage du CEMA. Ce dernier est un ardent admirateur du maréchal (1) et de ses principes. L'aspirant Foch, officier au 131e RI d'Orléans, était son propre fils (unique), il fut tué dans le premier mois du conflit (le 22 août) à Ville-Houdlemont (54), lors de l'attaque de Baranzy. Cherchant à couvrir une retraite par une charge à la baïonette, il meurt quelques heures avant que le propre gendre du général, le capitaine Paul Bécourt (du 26e BC) ne perde lui aussi la vie non loin de là, à Joppecourt. Les réseaux de l'époque font que le général ne l'aura appris que plus de deux semaines plus tard.
Le cas du fils Foch est aussi emblématique en ce sens qu'il n'était pas officier natif, mais était un ancien sous-officier.
(1) c'est aussi lui qui a dit "un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir".
Le CEMA à Bazeilles, fait caporal d'honneur des troupes de marine (photo EMA)