C'est l'Elysée qui l'annonce, le président de la République fera un crochet de quelques heures dans la
capitale centrafricaine, dans l'avion qui le ramènera d'Afrique du Sud, ce jour.
L'ambiance dans Bangui reste extrêmement lourde, la journée n'est donc pas forcément bien choisie. Hier, des caillasages ont été effectués sur les troupes françaises, et toute la nuit, des tirs ont été entendus.
Une telle visite nécessite un niveau de sécurité qui n'existe donc pas dans les faits, même si le COM Sangaris et le colonel Vincent Tassel ont déambulé en ville hier. Mais sous une protection importante, qui sera démultipliée pour le chef des armées.
Les 1.600 soldats français (voire plus....) sont déjà accaparés par leur mission de sécurisation, qui s'annonce, comme anticipée par ce blog, plus complexe que prévu.
Pour preuve, les convois sont systématiquement sécurisés par les Fennec de l'armée de l'air, qui ont assuré chacun deux vols quotidiens, avec la capacité d'en faire plus. L'un est armé en permanence avec un canon de 20 mm, arme que l'armée de terre n'a pas souhaité réinstaller sur ses Gazelle (1). Tandis que l'autre emporte une caméra infrarouge. Faute de drones, que de toute façon, il ne serait pas facile d'en mobiliser pour chaque convoi : ils ont autre chose à faire au Mali. Et la distance est encore plus importante que pour aller au Mali : ils devraient donc être réservés pour des missions exceptionnelles, sauf à décoller d'une base avancée, ce qui poserait quelques problèmes concrets.
(1) les SA341F qualifiés pour cette arme ont été retirées du service, tandis que les Gazelle restant en service ne sont pas, dans l'armée de terre, qualifiées pour cette arme. Une configuration proposée néanmoins, à l'export. Va comprendre, Charles !