Le ministère livre sa réponse sur Louvois suite à une question de la sénatrice communiste du Nord, Michèle Demessine. Comme plusieurs parlementaires, alertés par leur base, cette élue du Nord interroge l'administration sur les dysfonctionnements de soldes dans l'armée de terre (qu'on ne peut plus imputer au seul logiciel Louvois).
On apprend quelques éléments étonnants, qui dramatisent encore un peu plus le fond de tableau : la réforme des soldes doit ainsi économiser 750 postes,"préservant ainsi l'équivalent d'un régiment de l'armée de terre". La réponse évoque aussi "des délais de transmission des dossiers dans un ministère en pleine réforme". On mesure ainsi que la numérisation, grand mot du moment, n'a pas encore trouvé son régime de croisière.
De fait, peu d'informations dans cette réponse, par delà la stigmatisation un peu facile et peu opportune des réseaux sociaux. On en trouve plus dans le commentaire sur la réponse qu'effectue Jacques Bessy, président de l'ADEFDROMIL, accompagnée de la publication opportune d'une note de la DRHAT.
Avec plus d'humilité, ce document qui n'avait pas vocation à être publié reconnaît un "ralentissent des améliorations" sur les soldes de février et mars, compensé par l'importante campagne de régularisation des antériorités. Il constitue un palier lié aux difficultés techniques pointues pour la réalisation desquelles la mission SIRH ministériel travaille de manière intensive dans le cadre d'un calendrier très serré".