C'est sûr, cette fois-ci (1) : le gouvernement, une énième fois remanié demain, aura un SEDAC mais qui ? Un centriste pour neutraliser le centre, un(e) jeune turc pour récompenser le travail accompli dans une assemblée parlementaire, ou un bâton de maréchal, pour récompenser une carrière ? Sur chacun de ces profils, on peut coller un nom, quand ce n'est pas plusieurs. Il ne faut même pas exclure un(e) vrai(e) spécialiste du sujet, car la défense, cela se dessine, sera un des morceaux -petit ou gros, c'est encore par contre prématuré- du bilan du quinquennat présidentiel, et peut-être même, de sa plateforme. La matière première est trop bonne : entrée en premier en Libye, modernisation du matériel, début du retrait d'Afghanistan, et économies (attendues) de la réforme des soutiens et de la carte territoriale : bref, que des thèmes (bien choisis évidemment) qui peuvent trouver écho dans la population.
Comme les journalistes ne l'ont pas eux-mêmes compris, la DICOD se prépare à dérouler des argumentaires de com' sur l'excellent référentiel de modernisation que constituent les bases de défense.
Un(e) SEDAC, ça parle moins évidemment aux électeurs, mais c'est toujours utile, et son absence a bien fâché les associations, et même le ministre, qui pour le coup doit travailler plus (sans forcément gagner plus). Le SEDAC nommé sera, pour le coup, encore moins bien loti que son ministre, avec un mandat d'à peine 11 mois. Difficile, dès lors, de laisser son nom dans l'histoire, alors que ceux qui l'ont précédé, avec plus de temps disponibles, sont restés, pour la plupart, de grands inconnus.
(1) A plusieurs reprises, on avait évoqué l'hypothèse, tombée dans les limbes. Confirmation, ou pas, demain...