La France qui paie des charters pour permettre à des Egyptiens de rentrer chez eux : le geste -que je ne conteste pas dans l'absolu- a, finalement, de quoi étonner quand on sait que l'Egypte, pays développé, possède des compagnies aériennes, des navires civils comme militaires.
Mais, pour la France, aller chercher des réfugiés égyptiens en Tunisie, c'est faire d'une pierre trois coups : les Tunisiens sont débarassés de réfugiés dont il ne savent que faire, c'est aussi rendre service au pouvoir égyptien qui semble un peu dépassé par la situation. Et c'est montrer le visage de la France généreuse à la face du monde entier. Avantage, de plus, une bonne partie de la presse mondiale est déjà sur place pour photographier et filmer tout cela : de quoi faire oublier les couacs à répétition de la diplomatie française en Afrique du Nord depuis trois mois.
Bref, le coût des charters, en comparaison, c'est donc de la roupie de sansonnet...
Mais, par delà ces problèmes d'images, la réalité de fond demeure. Pour ne pas avoir voulu voir venir les évènements au sud de la Méditerranée, le nord risque de voir débouler près de 300.000 réfugiés (estimation ministérielle frnaçaise) sous trois mois. De par sa situation, la France est bien partie pour en récupérer une bonne partie. Un beau sujet de politique intérieure.