jeudi 18 février 2016

Un très petit pas vers la verité, mais un pas quand même

RFI révèle ce matin que le juge en charge du meurtre de Ghislaine Dupont et Claude Verlon a
désormais à disposition une centaine de pièces jusque là couvertes par le secret défense.
Les deux envoyés spéciaux de la radio avaient été enlevés à Kidal le 2 novembre, et l'explication de leur assassinat le jour même, ailleurs, n'est toujours pas connue.
La CCSDN a taillé dans les 175 pièces pour n'en retenir que 100, caviardées, comme c'est la coutume, pour protéger encore un peu des faits et ou des identités.
Selon RFI, les textes sont tous issus des services de renseignement : DGSE, DRM, et même la DPSD. Cette dernière est concernée pour deux notes (nnos 143 et 144) en date du 5 novembre 2013, pour un total de 3 pages. La DRM apparaît pour 8 documents, dont le dernier est sorti le 6 juillet 2015. C'est la DGSE qui fournit l'essentiel du volume documentaire essentiellement des télégrammes, et quelques très rares notes et fiches.
Apparemment, aucun rapport émanant de Serval directement, ou du COS, or, c'est peut-être là que le bilan aurait été plus important... et moins difficile à obtenir.
Le bilan réel du contenu de ces 100 pièces est sans doute assez faible, elles devraient juste confirmer ce que le juge et les collègues de Ghislaine Dupont et Claude Verlon savaient déjà : la ville était -est toujours- une des zones les plus dangereuses du nord-Mali, et la crème de l'armée française n'y allait pas sans des précautions extrêmes. 

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Mes derniers livres : Le RAID, 30 ans d'opérations (Ed Pierre de Taillac), L'armée au féminin, préface de Jean-Yves Le Drian (Ed Pierre de Taillac) et Commandos du Ciel, préface du général André Lanata (Editions JPO).