dimanche 31 janvier 2021

Djibouti : presque le bout de la piste pour les lieutenants

Depuis quinze jours et pour encore quelques dizaines d'heures, une centaine de lieutenants de l'école

d'application de l'infanterie sont engagés dans un exercice avec leurs homologues de l'AMIA (académie militaire interarmes) d'Arta et des sections de marches de la garde nationale américaine, sur le territoire de Djibouti. Un des sujets abordés par des journalistes de l'AJD en reportage actuellement avec eux (photos à découvrir sur les twitter @ajdpresse, @phnou, @psimonOF, @EydouxT et @defense137)

Pour ces lieutenants, presque la fin d'un long tunnel au cours duquel ils ont commencé à toucher du bout du doigt la haute intensité : un rapport de forces identiques, un adversaire manoeuvrant (fourni par le 5e RIAOM, qui actuellement est armé avec le 27e BCA et le 11e RAMa notamment) et des dizaines d'heures d'opérations ininterrompues. L'escadron de chasse 3/11 Corse (comme ce matin), les hélicoptères, TRF1 et AMX10RCR du 5e RIAOM ont aussi fourni des appuis.

Le bout du tunnel est dans quelques heures : ces lieutenants sauront, lors d'un passage au CECAD, où ils sont affectés à l'été. Chaque régiment d'infanterie fournit une demi-douzaine de places. Les forces spéciales ont ouvert cette année plus que d'habitude, presque autant que la conventionnelle. "Une partie de leur avenir se joue ici" ont constaté plusieurs cadres.

Cet élève, croisé en fin de manoeuvre ce midi, espère accrocher le 1er RPIMa, LE régiment qu'il est venu tenter d'accrocher dès la sortie d'école, ce qui est arrivé à quelques futurs chefs de corps. Les régiments VBCI attirent aussi beaucoup, selon ce cadre (lui même issu du 92e RI) : pour T., passé par le lycée militaire de Saint-Cyr, avant d'obtenir l'ESM, ce sont les Gaulois du 92e RI qui fascinent.

E., la seule féminine de la promo, conserve plus de discrétion sur ses choix, qui seront dictés, comme pour ses collègues, par le rang de classement, et les places qui seront disponibles. Cette OSC-E, diplômée pharmacienne, a fait un premier virage professionnel, et a déjà fait néanmoins le choix le plus difficile : celui d'une arme très sélective, notamment sur le physique.

Du jour de son 28e anniversaire elle conserve le souvenir d'une infiltration éprouvante, sur les pistes d'Arta-Plage. Mais deux jours plus tard, elle en rigole encore avec T. Une démonstration : l'infanterie peut parfaitement être accessible aux femmes, comme une autre l'avait déjà illustré, au 1er RI, avant de partir en opex avec sa section.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.