L'association des journalistes de défense a tenu ce matin une première visio avec trois entrepreneurs qui
incarnent l'innovation dans le domaine de la défense : Delair-Tech et Elistair sont installés sur leurs créneaux dans le dronerie, tandis que Patrick Gaillard et Fanny Turgis ont créé un groupe plus diversifié. Tous les trois ont des activités duales, civiles et militaires.Ils ont été interrogés sur l'accès au financement privé (notamment les banques) et public, via le minarm, mais aussi sur la façon dont ils ont pu éclore et se pérenniser dans le temps. Bien des startups n'y arrivent pas.
Turgis et Gaillard, désormais à 270 salariés, a accompagné Dassault Aviation en Inde dans le cadre du make in India. Le groupe assure aussi bien la fabrication d'un chariot porte-bombes électrique et télécommandé que des avants-projets militaires. Il a aussi été impliqué sur un démonstrateur de rénovation de VBRG pour la gendarmerie.
Delair Tech a réussi à verticaliser la production du drone, et après de nombreux succès dans le civil, s'insère aussi dans les marchés défense. Il revendique au moins un premier contrat pour des drones à voilure fixe utilisés au Sahel par des forces spéciales. C'est le cas aussi d'Elistair qui a réussi à vendre des drones à voilure tournante aux forces spéciales estoniennes.
Les deux dronistes ont reconnu la nécessité d'une taille critique : une "dizaine" de sociétés sont installées sur le secteur en France, constate Bastien Mancini, patron de Delair Tech, il n'en restera sans doute qu'une ou deux sous dix ans, augure-t-il. Mais "ce sera une ETI" là où, pour le moment, ces sociétés restent de taille très modeste, ce qui complique le financement de l'innovation, certains accès à l'export, et bien d'autres choses encore.
Prochaine session dans une semaine.
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