lundi 23 novembre 2020

Une visio AJD avec Cédric Perrin

Le sénateur du territoire de Belfort était ce matin l'invité de l'association des journalistes de défense

(AJD). Il a notamment été interrogé sur Barkhane, le financement de l'industrie, les exportations de Rafale, le 1er RA (situé dans sa circonscription).

Sur ce dernier point et interrogé par votre serviteur, il a reconnu que les stocks de munitions LRU étaient insuffisants, un problème qui dépasse largement ce seul armement. La modernisation des capacités de l'artillerie guidée de l'armée de terre doit aussi être engagée, particulièrement dans le cadre de la haute intensité.

Pour ce qui concerne le Rafale, il a dévoilé le chiffre de 630 MEUR de recettes possibles pour le minarm en vente d'avions d'occasion à la Grèce (530 MEUR) et en formation (100 MEUR). Il a aussi révélé que les Croates, aussi intéressés par 12 Rafale d'occasion, veulent des biplaces. A ce stade, le minarm n'a pas la garantie de recevoir cette somme, par contre il est sur de devoir payer l'achat de 12 Rafale neufs, et sans doute de quelques optionnels, pour un montant qui dépasse très largement le milliard d'euros.

Le financement de l'industrie de défense doit être soutenu a-t-il aussi détaillé, car actuellement, des financements sont offerts par des banques... du Moyen-Orient, face au refus des banques françaises, y compris publiques. Le sénateur a estimé que la solution devait être aussi européenne. Un de ses voeux pour 2021 est d'ailleurs de développer les liens entre industriels européens.

Un de ses chevaux de bataille, les drones, est un facteur d'inquiétude, face aux retards pris par l'Eurodrone, et ses probables carences en performances, pour un coût élevé. Le parlementaire soutient une solution européenne, pour autant qu'elle soit performante. Sans angélisme sur le lobbying de GAASI pour placer des successeurs du Reaper, Cédric Perrin constate que le MQ-9 fait en tout cas le job au Sahel. Par contre, il s'étonne de ne pas avoir reçu d'indicateurs sur les bilans obtenus par l'appareil (un point demandé au préalable par le minarm), qui, comme ce blog le répète régulièrement, est un des premiers facteurs d'attrition au Sahel.

D'après l'élu, des garanties lui avaient été données par le minarm de donner des bilans réguliers de l'action de ces drones, pour éviter toute polémique inutile. Pour l'heure, aucun bilan chiffré n'a été fourni par le minarm, qui évite régulièrement de communiquer sur les tirs de ses drones.

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