Depuis plusieurs années, les industriels de la défense rencontrent des difficultés croissantes à se
financer dans le secteur bancaire français. Un fait assez incroyable, vu les carnets de commandes pleins, mais les activistes anti-armement ont réussi leur campagne de modelage : pour des raisons d'images, les banques ont décidé de ne pas toucher à l'armement. C'est d'autant plus incroyable que plusieurs de ces banques sont publiques ou avec participation étatique. Le minarm, pas plus que Bercy, ne se sont saisis sur ce sujet.Actuellement en rencontre avec les journalistes de l'AJD, le député MODEM Philippe Michel-Kleisbauer souhaite "taper du poing sur la table" pour permettre aux industriels de sortir de ce cycle dangereux pour les exportations, mais aussi la souveraineté, financée, on l'oublie souvent, par ces contrats export.
"Le financement de l’industrie n'est pas accompagné par le système bancaire (...) nous avons un gros travail politique à faire en interne" reconnaît l'élu varois. "Des banques dont l'Etat est actionnaire devraient pouvoir financer, la caisse des dépôts et consignations devrait être une caution qui suivrait les banques".
Mais le député estime aussi qu'il faut rester prudent sur les secteurs à financer. Il reste manifestement très réservé sur le développement d'une filière française des armes de petit calibre (APC) et les munitions associés. "Il faut faire des choix (...) Quand on vend un sous-marin, il ne changera pas de main. Les APC et munitions ont vocation à changer de mains, qui ne sont pas celles qu’on voulait au départ. Elles pourraient se retourner contre nous, sur un théâtre d’opération ou lors d'une attaque terroriste en France. Seriez-vous prêts à ce qu’un de nos enfants ou de nos soldats soit tué par des balles made in france, fabriquée dans un de nos territoires de France ?"
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