C'est un peu le retour aux sources. Quand un général de l'armée de l'Air avait créé les commandos
parachutistes de l'air, en 1956, à l'époque pour la seule durée de la guerre d'Algérie, les candidats étaient venus de toutes les spécialités.
C'est encore le cas aujourd'hui pour les CPA 10 et CPA 30, mais de surcroît, les candidats viennent aussi désormais de l'armée de terre, comme ce blog l'a déjà signalé.
20% des candidats qui ont réussi le dernier stage Attila du CPA 30, intégré aux forces spéciales air en juillet dernier, étaient d'anciens militaires de l'armée de terre. Le Commando a même récupéré un ancien légionnaire ! Pour l'unité, ces candidats apportent leur expérience des opex et leur savoir-faire infanterie (voire cavalerie).
Au CPA 10, le commandant de l'unité fait ses comptes : un tiers des candidats du stage initial Belouga arrive directement du monde civil, un tiers des CPA 20, CPA 30 et escadrons de protection, et le derniers tiers, de l'armée de terre, là encore. Parmi les derniers en date, du 92e RI, du 152e RI, du 16e Chasseurs, du 8e RPIMa...
Le commandant de l'unité se défend de toute OPA : les dossiers lui parviennent via les... CIRFA, mais très souvent, et comme pour le CPA 30, c'est une interaction des personnels de l'unité qui aura fait tilt chez le futur candidat.
Nature des missions, mode de commandement, état d'esprit, tenue, et évidemment matériel, sont vraisemblablement les déclencheurs de ces vocations. Quand il ne s'entraîne pas, le commando parachutiste de l'air s'entraîne et vice-versa. Avec en sus, une solde à l'air.
Pour le CPA 30, les premiers cas sont anciens, mais les interactions en Afghanistan, et surtout au Mali ont clairement fait augmenter les vocations dans l'armée de terre.
12 ans après Uzbeen, l'armée de terre manque encore cruellement de JTAC (1), et c'est donc l'armée de l'air qui les lui fournit. Plusieurs équipes d'appui aérien et contrôleurs tactiques air sont actuellement déployées en BSS, au sein des GTD-I Acier et Walsh.
Un personnel des CPA est déployé en moyenne une fois par an en opex, certains faisant plus selon leur volontariat, ou les cycles opérationnels.
(1) la faute, notamment, au niveau d'anglais, mais aussi au fait de privilégier des directs dont le temps d'utilisation sur le terrain reste trop bref. A contrario, les sous-officiers et EVAT n'ont pas été suffisamment incités par le passé.
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