samedi 2 novembre 2019

Le BRI Ronan Pointeau, tué par un IED (actualisé 20h)

Le brigadier Ronan Pointeau, un des cavaliers du 1er Spahis, a été tué par un IED à Menaka au
Mali ce samedi, lors d'une attaque intervenue vers 11h. Son groupement blindé (GTD-B) escortait un convoi entre Gao et Menaka selon un communiqué de l'armée de terre. L'EMA ne préfère pas détailler le positionnement du convoi, qui est toujours en zone d'insécurité (qui commence à la sortie de la FOB) mais reconnaît qu'il avait quitté Gao "il y a longtemps". Une première communication évoquait une mort du militaire "près de Menaka".
Le VBL du spahi, arrivé au Mali le mois dernier, a été frappé par l'explosion, et retourné par cette dernière. A ce stade, il n'est pas fait état de blessés graves dans ce VBL (un véhicule qui transporte quatre personnes), ou d'autres véhicules alentours, mais l'EMA reconnaît que d'autres personnels ont été impactés, sans que ces blessures n'inspirent de craintes. On ignore quelle place occupait le BRI Ronan Pointeau dans son VBL.
Après la prise en compte du blessé grave par le rôle 1 inséré dans le convoi, le spahi a été évacué par un Caïman Medevac, vraisemblablement venu de Gao, à plus d'une heure de vol de là. Son décès a été constaté au rôle 2 de Gao, explique-t-on. Apparemment, il n'y avait pas de Medevac basé à Menaka à l'époque de l'attaque.
Le BRI Pointeau est le 28e français tué dans cette zone depuis le déclenchement de Serval, en janvier 2013 (1), et le troisième spahi.
Le régiment a été en effet particulièrement éprouvé par ses mandats au Mali comme le rappelle le in memoriam en bas de ce blog. Le 21 février 2018, deux personnels du régiment avaient déjà perdu la vie sur le théâtre, déjà par une attaque à l'explosif : l'adjudant Emilien Mougin et le maréchal des logis Timothée Dernoncourt du 1er régiment de spahis (1er RS). D'autres personnels, des officiers, avaient été blessés par une attaque à la roquette, à la sortie d'un briefing.

(1) 28 morts en huit ans, c'est moitié moins que l'armée malienne en une seule journée, hier vendredi (53 morts) à Indelimane, dans une zone pourtant contrôlée par Barkhane. Et proche de Menaka.