Le CEMA a reconnu ce matin sur RFI que des "chefs importants" pouvaient faire partie du convoi
auquel des GCP se sont confrontés, lundi soir. Ou ce convoi, formé d'un pickup et de motos, pouvait se rendre sur un point de rendez-vous entre chefs de haut niveau, dans cette zone connue pour être celle des actions de l'EIGS.
C'est ce qui pourrait expliquer la concentration de moyens envoyés sur place pour renforcer les GCP (qui ont, en outre, déclaré un TIC) : une patrouille de Mirage 2000, deux Tigre, un Caïman, et dit-on aussi, deux Gazelle, mais étonnamment, pas de moyen ISR cité. Un ou plusieurs tirs auraient aussi été réalisés par les Mirage 2000D, aspects qui n'ont pas tous été, pour l'instant en tout cas, confirmé par l'état-major des armées.
Apparemment et par contre, donc, il n'y avait pas de moyens ISR sur place pendant l'opération. Ce n'est qu'après la collision fatale qu'ils auraient pu être obtenus. Un état de fait assez difficile à comprendre, vu la nature de la cible tracée par les GCP.
Les moyens ISR sont néanmoins comptés : trois drones seulement (1), et une poignée d'avions disséminés dans la BSS. L'EMA a aussi expliqué qu'une autre opération majeure était en cours ailleurs à ce moment-là.
L'EMA a expliqué hier soir dans son point hebdomadaire écrit (non interactif) que deux sections FAMa étaient venues de Menaka pour sécuriser la zone de crash. Des GCM ont été engagés, avec également des Chinook Britanniques de la RAF qui confirment leur volonté à opérer en première ligne.
Une enquête de commandement a été ouverte, comme c'est toujours le cas en pareille situation, ainsi, qu'évidemment, une enquête du bureau enquêtes accidents de l'Etat (BEA-E).
D'après le CEMA, ce n'est pas le tir des djihadistes qui a provoqué la collision des hélicoptères, ce qu'un communiqué opportuniste du groupe terroriste voulait accréditer hier soir. Un tir qui aurait été difficile à ajuster, en tout état de cause, puisque la nuit était très noire (nuit 5) et que l'EIGS n'est pas connu pour disposer d'équipements de vision nocturne. Toujours selon le général, le Cougar n'avait pas tenté, avant la collision, de déposer (ou récupérer) ses commandos, ou ne devait pas les déposer à ce moment-là. Il a ajouté qu'il "n'y a pas eu de tir" des djihadistes "sur nos hélicoptères".
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(1) Paris doit recevoir en décembre un Reaper loué pour l'euro symbolique (comme expliqué par ce blog en septembre) remplaçant celui cassé il y a un an, ainsi qu'un système Block 5.