Plus d'un mois après le début du rapatriement planifié de longue date de son détachement d'artillerie,
Paris a officialisé aujourd'hui la manoeuvre, quasiment achevée. Ainsi, désormais, Chammal compte 130 militaires de moins (180 à l'origine). Mais pour autant, quel est l'effectif réel de la force, longtemps évoquée à 1100 (hors déploiement du Charles-de-Gaulle, qui ajoute ponctuellement 2600 marins, et hors forces spéciales de la TF Hydra) ?
Ce chiffre comprenait traditionnellement une fraction des forces françaises aux Emirats arabes Unis (FFEAU, qui représentent 650 militaires), mais dans les faits, leur contribution est assez réduite, tout comme les vols de Rafale réalisés depuis Al Dhafra. C'est la base aérienne projetée de Jordanie qui porte l'essentiel de l'effort. Mais l'effectif de cette base a lui aussi été réduit ces derniers mois, passant de plus de 400 à l'origine, à 300 environ.
Or l'armée de terre, avant le retrait de la TF Wagram, livrait un chiffre de 450 militaires affectés à Chammal. Soit donc désormais 320.
Le reste de l'effectif comptabilisé repose sur des détachements de liaison dans les états-majors, au Moyen-Orient et en Floride, soit à peine quelques dizaines de militaires. C'est aussi le cas pour le détachement ATL2 et son homologue tanker.
S'y ajoutent deux détachement de formation assurés par l'armée de terre à Bagdad, pour un peu plus d'une centaine.
Bref, on est très loin d'arriver aux quelques 950 qu'un décompte mathématique devrait amener (les 1100 d'origine moins les 130 artilleurs). Dans sa production du jour, l'état-major continue pourtant à évoquer 1100 militaires.
Aucun responsable n'était disponible aujourd'hui à Paris pour éclairer ces chiffres.
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