C’est un bilan exceptionnel pour un go-fast : la douane et la marine ont intercepté 7,4 t de cannabis
au large de l'Algérie, le 23 mai après-midi, et c’est le procureur de la République de Marseille qui l’a annoncé ce samedi 25 mai en fin d’après-midi, lors de l'arrivée à Toulon des passeurs et de leur cargaison.
La primo-détection a été réalisée le matin par un avion de surveillance Beech 350 de la douane basé à Hyères (Var), mais vraisemblablement prépositionné dans la zone, comme c’est le cas lors d’opérations récurrentes en Mer d’Alboran. Ces opérations sont ordonnées par le Premier Ministre. C'est aussi le cas depuis plusieurs années dans la zone entre Malte et la Libye, pour la lutte contre l'immigration illégale et la lutte contre le terrorisme.
L’interception à proprement parler a été réalisée par deux patrouilleurs, un de la Douane -le Jean-François Deniau basé à La Seyne sur Mer (Var)- et un de la marine, basé à Toulon, vraisemblablement un patrouilleur de haute mer.
Cette concentration de forces aérienne et maritime et les faibles délais d'interception une fois le renseignement obtenu semblent accréditer l’idée d’une opération ou d’une séquence de surveillance planifiée à l’avance. Douze marins et huit douaniers ont assuré l’interception finale de l'embarcation, une ancienne vedette de course, à bord de semi-rigides.
Les trois passeurs sont porteurs de passeports turcs, et ont reconnu spontanément la nature de leur cargaison. Représentant 52 millions d’euros à la revente, elle était empaquetée dans 252 colis. Contrairement à ce qui arrive régulièrement, ils n'auraient pas eu le temps de jeter à la mer leur cargaison, incriminante.
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