Le conseil supérieur de la fonction publique de l'état (CSFPE) sera présidé ce matin par Marylise
Lebranchu, et parmi les très nombreux textes sur lequel il statuera figure un projet de décret soupçonné de cibler les anciens officiers passés sous statut d'administrateur civil.
C'est l'hebdomadaire La Lettre A qui a levé hier levé ce lièvre. Plusieurs dizaines, voire centaines de cas, seraient concernés (1).
Selon des sources convergentes, ces anciens officiers risqueraient de voir leur ancienneté tout bonnement disparaître, avec le risque de voir leur progressivité très nettement freinée, voire plafonnée. Un risque, encore, puisque le decret n'est pas paru.
D'autant plus qu'en ciblant les anciens officiers, et en excluant de ce texte les contrôleurs généraux et les ingénieurs généraux, il ne devrait pas difficile d'aller crier à la discrimination, y compris devant le tribunal administratif.
Les origines de ce texte sont assez obscures. Mais dans la haute fonction publique, les places sont sans doute très chères, et voir d'anciens militaires truster les meilleures inquiète peut-être les autres profils. Le texte n'est donc peut-être pas exempt d'arrières-pensées. Piste, ou pas, un arrêt du conseil d'Etat aurait notamment fait bondir les syndicats.
Pour l'instant, la Défense ni les armées ne se sont pas réellement prononcées sur ce projet de décret sorti du néant en quelques semaines, sans doute pas le texte le plus urgent dont ait besoin l'administration française. Peut-être l'une et les autres n'ont-elles pas bien visualisé l'intérêt, pour elles, d'avoir d'anciens de la maison dans le reste de l'appareil d'état. A l'heure où l'esprit de défense ne souffle pas forcément dans toutes les administrations, peut-être une très grosse erreur d'appréciation.
(1) on trouve d'anciens officiers dans les administrations centrales, mais également dans la préfectorale.