C’est un sous-traitant atypique. Mécanique d’Aquitaine, groupe familial de mécanique de précision détenu
et dirigé par Julien Dubecq affiche une santé (d)étonante, avec une croissance d’activité de 45% en 2013, à 16,5 MEUR. Il vise les 20 MEUR en 2014. Ces variables lui ont permis d’investir 6 MEUR sur deux sites aquitains en l’espace de 12 mois.
Ce groupe établi à Pessac (Gironde), Tarnos (Landes) et Santa Ana (Californie) ne travaille plus qu’à 7% pour le militaire (ferrures Rafale, pointe avant A400M, tableau de bord Falcon 50M), et devra même s’interroger sur cette activité si d’aventure les cadences de Rafale devaient encore baisser.
Mais dans le civil, le groupe qui emploie 110 personnes (30 embauches en 2013) a réussi à emmagasiner les contrats avec les leaders du secteur : Airbus (A320/330/350/380), Boeing (B777/787), Dassault Aviation (Falcon) et Embraer (E170/190). Il a créé aussi une relation sans doute inédite en France pour une société de cette taille avec un leader de l’industrie japonaise, Mitsubishi, qui travaille pour Boeing comme sous-traitant de rang 1. 25% de l’activité est déjà réalisée à l’export direct grâce à ces partenariats structurants avec des sociétés étrangères.
Conséquence de cette bonne santé, l’entreprise a doublé ses surfaces à Pessac, là où l’entreprise Fresson avait été créée en 1947, avant d’être rachetée en 1988 et intégré à Mécanique d’Aquitaine.