Dans la série de bilans qui sortent actuellement sur le ministre de la défense, cette statistique étonnante qu'on
apprend sur son kilométrage aérien depuis son entrée en fonctions : 400.000 kilomètres parcourus, dont 108.000 plutôt orientés sur les "soutex" (soutien export). Evidemment, il est toujours un peu difficile de faire la part des choses, puisque quand JYLD rencontre des responsables au Moyen-Orient, il parle de tout, et de préférence, pas d'abord de contrat (1). Mais cette référence statistique est plutôt intéressante, d'abord parce qu'elle est rare et que pour une fois, elle est exportée vers la presse, et qu'elle permet de visualiser comment l'actuel ministre répartit ses kilomètres.
A noter, pour comparaison, que le ministre des affaires étrangères a réalisé, lui, 500.000 kilomètres en avion, depuis son entrée en fonction, si l'on en croit la Défense, bien placée pour en connaître, puisqu'elle procure une bonne partie des heures de vol en question.
Ces chiffres (2) démontrent, si besoin était, que la flotte gouvernementale (3), parfois vilipendée un peu vite, sans doute par manque de transparence aussi sur son activité, conserve tout son sens.
(1) c'est en tout cas la règle que l'actuel ministre s'était dit suivre.
(2) aucun des chiffres diffusés par la Défense ne livre la part effectuée par les moyens civils -les ministres utilisent aussi les compagnies aériennes privées et publiques- et militaires.
(3) rappelons aussi qu'elle assure les évacuations sanitaires (encore
une la semaine dernière depuis le Mali) et contribue à la diplomatie
secrète.
Le Falcon 7X qui amena JYLD à Bangui, en janvier. Ces avions sont, sous livrée tricolore ou discrète, utilisés aussi pour la diplomatie secrète. JYLD les a donc aussi utilisés pour des allers-retours au Niger (Photo Melanie Denniel/ECPAD)