C'est la sénatrice socialiste du Finistère Maryvonne Blondin qui interroge le ministère sur la féminisation des sous-marins, un questionnement récurrent chez les parlementaires. Voici le texte intégral : " Mme Maryvonne Blondin attire l'attention de M. le ministre de la défense sur l'emploi des femmes à bord des sous-marins français.
En 1995, la marine royale norvégienne devient la première marine au monde à intégrer une femme commandant de sous-marins. Après la marine américaine, la Royal Navy britannique a décidé d'ouvrir ses submersibles au recrutement féminin. Ainsi fin 2013, une première femme sera intégrée à l'équipage d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins. Les bâtiments seront ainsi modifiés pour disposer de locaux de vie (postes et sanitaires) réservés aux femmes. Une cohabitation avec des hommes, dans ces espaces très restreints, pour des missions de plusieurs mois est donc possible. Un progrès notable dans l'égalité des sexes.
Le coût d'aménagement des bâtiments était jusqu'ici évoqué pour justifier l'interdiction des femmes ainsi que des raisons médicales comme les dangers pour les femmes de la forte présence de dioxyde de carbone dans l'atmosphère des sous-marins. Mais aujourd'hui les navires submersibles les plus importants ont déjà plusieurs salles de bain, permettant un usage non mixte, et des dortoirs qui peuvent être isolés. De plus, la raison médicale a été écartée par de récentes études.
Le caractère strictement masculin des équipages est donc remis en cause chez nos partenaires. Or, le seul corps de l'armée française qui n'accepte toujours pas les femmes est celui des sous-mariniers. Si la Marine nationale travaille sur le sujet, ses sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) du type Barracuda, dont la livraison interviendra à partir de 2017, étant conçus pour embarquer du personnel féminin, le recrutement de femmes sous-mariniers n'est pas à l'ordre du jour.
Elle lui demande donc de bien vouloir lui indiquer, avec plus de précisions quant au calendrier adopté et à la campagne de recrutement envisagée, les ambitions de la France dans ce mouvement de féminisation des équipages des sous-marins et de l'égalité professionnelle des hommes et des femmes."
Rappelons que les sous-marins et les commandos sont les derniers bastions où l'on ne trouve pas de femme.
La chasse embarquée a été ouverte : comme RAIDS AVIATION l'annonçait dans son numéo 1, l'aéronavale semble avoir trouvé sa perle rare, actuellement en progression à la flottille 17F.Un contre-amiral féminin, Anne Cullère (ancien pacha du D'Entrecasteaux et du Sirpa Marine), vient même de prendre le premier poste de commandement opérationnel territorial proposé à une femme, dans le Pacifique, en l'occurence.