Quoique les agendas ne soient pas forcément surchargés, c'est une grosse semaine qui commence demain, avec la livraison de l'audit de la Cour des Comptes. Didier Migaud, son président a, à plusieurs reprises, fait preuve de son intérêt pour la gestion du ministère de la Défense (meetings aériens, hôpitaux... commmunication), on verra si le rapport de la rue Cambon y revient... demain ou plus tard !
Qu'on en parle ou pas dans ce document, la Défense devra se serrer la ceinture, et elle le fera aussi avec un train de nominations (de généraux notamment) qui doit sortir au journal officiel : c'est prévu mercredi. La liste peut, le cas échéant, être longue, car certains noms peuvent, à certains postes, enclencher des successions en série. On pourra aussi vérifier la force -ou pas- d'un contrat à durée déterminée.
La veille, les Invalides résonneront des noms de deux soldats tués au feu. Ces soldats ne sont pas morts en Afghanistan, mais en Guyane, département français. Cette cérémonie rappellera, si besoin était, que la finalité de la défense n'est jamais très longue à trouver : l'engagement opérationnel, et qu'il se paie régulièrement par les vies des soldats. La nouvelle présidente de la commission de défense l'a encore rappelé devant ses collègues, le 28 juin, à peine élue.
Jeudi, c'est devant elle que le ministre de la Défense va devoir plancher et les députés de la commission de défense, dont 40 nouveaux parlementaires issus des urnes, essentiellement socialistes. Un ministre morbihannais devant une présidente nord-finistérienne : je donne peu de temps aux gazettes avant qu'on ne s'étonne de cette concentration de Bretons (1), qui, un temps, à paru sembler fatale à Patricia Adam, au point qu'une sérieuse candidature alternative soit même envisagée.
L'histoire s'est écrite autrement, puisque même aucune groupe parlementaire n'a jugé utile de présenter un concurrent, voire une concurrente, à Patricia Adam.
J'en ai presque oublié la décision sur le MALE intermédiaire, annoncée pour "avant le 14 juillet". Plus que 12 jours pour y voir clair.
(1) la commission des Lois est allé au Finistérien Jean-Jacques Urvoas.