Loi des séries révélatrice, ou simple coïncidence, comme la sécurité des
vols en constate parfois : les faits sont là, des entraînements
bilatéraux ont causé au moins trois accidents dans les ailes françaises (1) en moins d'une année. Un Mirage 2000C d'Orange a été abîmé par une collision en vol avec un avion balte le 30 août 2011, un Mirage 2000D de Djibouti s'est crashé lors d'un entraînement au combat aérien avec un F-15 saoudien le 14 janvier 2012, et aujourd'hui, c'est le tour d'un Rafale Marine, lors d'un dogfight avec un F/A-18. Le contexte est encore mal connu, tout comme l'enchaînement des causalités.
C'est le seul caractère binational du vol qui relie ces différents accidents. Il serait pourtant imprudent de réduire la voilure de ces mêmes entraînements car ils sont nécessaires à l'expérience des navigants. Comme le constatait le CEMAA, à l'issue d'Harmattan, c'est le niveau d'expérience généré par les exercices internationaux (Red Flag, Maple Flag, TLP, etc) qui a permis à ses équipages d'agir en réactivité, à l'époque.
D'ailleurs, en considérant l'ensemble de ces périodes d'entraînement, les accidents restent particulièrement rares.
Et la "multionationalité", en opérations, ne génère pas pour autant plus d'accidents : aucun n'a été constaté pendant Harmattan, ou dans les opérations en Afghanistan.
(1) tous les accidents ne sont pas connus, d'où ce "au moins". Constatons d'ailleurs que le site des rapports du BEAD-Air comporte de très nombreux absents, comme par exemple, le rapport concernant le crash d'un Cougar au large du Gabon, qui avait fait huit morts en janvier 2009.